Que Tal Paris :
QTP – Vous serez de passage à Paris au Pan Piper le 27 novembre prochain pour une tablao de tango aux côtés de trois autres solistes, Sandra Rumolino, Rudi Flores et Franco Luciani. Quel répertoire allez vous interpréter, mais aussi de quelle manière allez vous l’interpréter ?
À vrai dire, on n’a presque rien préparé ! c’est l’enjeu même de ce nouveau « spectacle », dont l’essence repose sur l’esprit d’improvisation quasi-totale. C’est la magie qui produira son effet : quatre artistes face au public, totalement à cœurs ouverts.
Il y a longtemps, votre grand-père vous a légué son bandonéon, mais vous vous êtes juré de ne jamais y toucher, de peur de devenir « accroc ». Avez-vous essayé depuis d’en jouer, ou vous tenez-vous toujours à distance de cet instrument addictif ?
C’est vrai. Le destin a voulu que je naisse dans un foyer où le tango était présent : mon grand-père maternel, Argentin, fils de Galiciens, maréchal-ferrant et bandonéoniste amateur a été une influence incontournable pour moi. Le tango, c’est dans mon ADN, vu que j’ai baigné dedans avant même ma naissance, quand j’étais dans le ventre de ma mère, pendant sa grossesse. C’est Anibal Troilo qui disait « un chanteur de tango se forge au sein de sa mère . » Clairement, oui, c’est dans mon ADN !
Pour moi, c’est un instrument diabolique, très difficile à apprendre, qui demande beaucoup d’années de pratique et de dévouement. J’ai fait beaucoup de métiers : graphiste, footballeur… être bandonéoniste n’était certainement pas ma destinée !