La fresque du Caminito

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En 2011, une peinture murale « Caminito » de 31 mètres X 4,20 mètres a été réalisée à l’initiative de la Mairie de Tarbes dans la Petite rue Saint-Pierre.
Le dessin est l’œuvre de l’artiste peintre Alain Laborde-Laborde. La réalisation a été effectuée par les associations Tangueando Ibos et Pau.
Durant quelques mois, ils se sont appropriés par le bout de leurs pinceaux cette ruelle en y réalisant sur toute une longueur de mur une fresque colorée : " LE CAMINITO ".

Cette fresque évoque en trompe l’œil le célèbre quartier portuaire de la Boca (embouchure du fleuve Riachuelo) à Buenos Aires, lieu de naissance du Tango argentin à la fin du XIXème siècle. Les façades des maisons de ce quartier ouvrier étaient recouvertes de plaques de tôle récupérées sur les vieux bateaux et protégées avec des fonds de peinture. Le pittoresque des rues vient de la variété et de la juxtaposition des couleurs vives, des palissades bariolées et des petites cours.

"Caminito" (petit chemin) est le nom d’une rue partant du port de ce quartier pauvre et désigne aussi un célèbre tango composé en 1926 par Juan de Dios Filiberto.

LES CELEBRITES REPRESENTÉES SUR LA FRESQUE

- ANIBAL TROILO (1914_1975) au bandonéon, compositeur et chef d’orchestre de tango argentin.
- EL INDIO et sa partenaire, danseur professionnel qui se produit dans la rue et sur la place Dorrego à San Telmo.
- EVA PERON, personnalité politique argentine, en embuscade derrière le premier magistrat Tarbais au balcon.
- ANTONIO SEGUI, célèbre peintre argentin qui regarde son petit personnage sauter entre deux maisons et qui passa par le Caminito en juillet 2011…
- CARLOS GARDEL, célébrissime compositeur et chanteur, né à Toulouse en 1890. Acteur de cinéma, il donna ses lettres de noblesse au Tango Argentin et est encore vénéré de nos jours… Il meurt dans un accident d’avion en 1935.

Vous remarquerez :

- L’organito (orgue de barbarie) qui accompagnait les pas des premiers tangueros.
- Les conventillos, immeubles collectifs aux escaliers et galeries de bois et de métal, occupés par les immigrants… principalement italiens.
- Les hommes qui à l’origine, faute de compagnes, dansaient entre eux.

Histoire :

Evocation de l’Histoire de l’Argentine avec « Nunca mas » (plus jamais) et les barreaux (bar ou prison…) derrière le personnage en blanc qui nous parle de football (le stade La Bombonera n’est pas loin) ou des disparus ?...

Vous reconnaîtrez :

- Les fleurs de ceibo (plante nationale argentine fêtée le 22 novembre) qui font penser à des crêtes de coq bien rouges (Erythrina crista-galli).
- Le palo boracho (bâton ivre), arbre qui borde les rues de Buenos Aires, donc le tronc couvert de grosses épines prend une forme de bouteille en vieillissant…
- Le petit nid en forme de four (horno) de l’oiseau national de l’Argentine, l’hornero ou fournier roux.

La Rue dans la rue :

-  Cherchez la vieille dame, l’échafaudage et les tables colorées du petit restaurant d’Horacio, sous le regard de Delia à sa fenêtre.

Renversant !

-  Parmi la farandole des tangueros qui s’envolent, retrouvez le couple des danseurs…maladroits.

Taguito :

-  Le corbeau "never more" (allusion à Edgar Poe ?) apparu le 3ème jour de la réalisation de la fresque, a été intégré à l’œuvre.

Nous vous laissons libres d’interpréter les éléments dont nous n’avons pas fait mention…

BON VOYAGE AU PAYS DU TANGO ARGENTIN !!!!